Volume 64 Issue 2, April 2022, pp. pp. 59-81

At the end of his career, Carlo Morselli started to be interested in how the structure of social relations could influence offenders’ prospects for reintegration and desistance. This article analyzes the data from his research project on that topic. The impacts of offenders’ relationships have traditionally been discussed from a dichotomous, risk-centered perspective opposing antisocial and prosocial peers. Social network studies allow a step back and a global view of the contexts and processes in which relationships shape trajectories. This article focuses on the ego networks of offenders as they reintegrate with society and sheds light on triadic patterns associated with increased optimism toward desistance. Interviews were conducted with residents of halfway houses (48 men and 24 women), with offenders followed by a community agency (25 men), and with incarcerated youth offenders (24 male teenagers). Structured interviews addressed multiple aspects of the lives of the offenders, including their social relations, prosocial and antisocial. A mixed-method approach was used to understand the influence of social relations in the perception of desistance potential success. First, logistic regressions were used to assess the effect of individual’s and egocentric networks’ characteristics on optimism toward desistance. Second, case studies of ego network sociograms illustrate the results and suggest hypotheses about processes that may explain them. Results show that optimism is higher when prosocial personal networks are denser, and is lower when antisocial networks are open, and as antisocial peers are connected to prosocial ties. The implications of these patterns for offenders’ desistance and network-based interventions are discussed.

Vers la fin de sa carrière, Carlo Morselli a commencé à s’intéresser à l’influence de la structure des relations sociales sur les perspectives de réintégration et de désistance des contrevenantes. Cet article analyse les données de son projet de recherche sur ce sujet. Les répercussions des relations des contrevenantes sont habituellement considérées dans une perspective dichotomique centrée sur le risque, qui oppose les personnes antisociales et prosociales de son entourage. L’étude des réseaux sociaux permet de prendre du recul et donne une vision d’ensemble des contextes et des processus qui influencent les parcours. Cet article porte en particulier sur les réseaux sociaux égocentriques des contrevenantes qui réintègrent la société. Il met en lumière les configurations triadiques associées à un optimisme accru envers la désistance. Des entrevues ont été conduites avec des résidentes de maisons de transition (48 hommes et 24 femmes), des contrevenants suivis par un organisme communautaire (25 hommes) et des jeunes contrevenants incarcérés (24 adolescents). Les entretiens structurés abordent de nombreux aspects de la vie des contrevenant·e·s, y compris leurs relations sociales, prosociales et antisociales. La méthode mixte utilisée permet de comprendre l’influence des relations sociales sur la perception d’une désistance potentiellement réussie. D’abord, l’effet des caractéristiques de l’individu et de ses réseaux égocentriques sur l’optimisme envers la désistance est évalué au moyen de régressions logistiques. Ensuite, des études de cas portant sur des sociogrammes de réseaux égocentriques illustrent les résultats obtenus et suggèrent des hypothèses quant aux processus qui pourraient les expliquer. Les résultats montrent que l’optimisme est plus élevé quand les réseaux personnels prosociaux sont plus denses, et plus bas quand les réseaux antisociaux sont ouverts et que des pairs antisociaux se greffent aux relations prosociales. Les conséquences de ces configurations sur la désistance des contrevenant·e·s et les interventions basées sur les réseaux sont ensuite présentées.